1er prix national au Concours Général des Pratiques Agroécologiques pour la catégorie « Prairies et Parcours » !

En lice pour le Concours Général des Pratiques Agroécologiques dans la catégorie « Prairies et Parcours », le GAEC Chez Picou, producteur de fromage AOP Saint Nectaire, remporte le 1er prix national pour l’édition 2024, une première pour l’AOP Saint-Nectaire !

Créé en 2010, le Concours Général des Pratiques Agroécologiques « Prairies et Parcours » a pour but de valoriser les prairies ayant le meilleur équilibre agroécologique. Il faut être éleveur en activité pour pouvoir y participer et son évaluation repose sur une méthode d’observation de la végétation simple et construite avec l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA). Les jurys évaluent la cohérence entre les propriétés agroécologiques de la parcelle et son usage agricole.

Premièrement, un concours local est organisé sur un territoire spécifié. Les agriculteurs candidatent et un jury constitué de professionnels évalue les parcelles inscrites et détermine les lauréats. Dans le cas présent, c’est l’Interprofession du Saint-Nectaire qui coordonne le concours à l’échelle de son territoire (et à destination des éleveurs de la filière AOP Saint-Nectaire).

Ensuite, les lauréats des concours locaux participent au concours national où la cérémonie de remise des prix est organisée à l’occasion du Salon International de l’Agriculture à Paris.

Les méthodes de notation sont conformes au règlement et communes à tous les territoires organisateurs. Elles ont été conçues de façon à ce qu’elles puissent être réalisées en moins d’une heure, en présence du candidat.

Pour chaque candidat, une fiche de notation est renseignée. Elle aidera les jurys (nationaux et locaux) à désigner les exploitations dont les prairies de fauche ou les pâturages riches en espèces présentent le meilleur équilibre agroécologique. Ce dernier est défini selon :

  • les qualités agronomique et écologique de la parcelle
  • la contribution de la diversité floristique à ces qualités
  • la capacité du mode d’exploitation agricole à les valoriser et à les renouveler.

Les valeurs portées par le concours ?

  • Contribuer à la production de l’élevage et à la qualité de son environnement
  • Valoriser les pratiques et les prairies ayant le meilleur équilibre agroécologique
  • Agir sur les caractéristiques gustatives et nutritionnelles des produits alimentaires
  • Promouvoir la notion de résultat dans les politiques publiques.

Focus sur notre grand gagnant : le GAEC Chez Picou 

Au GAEC Chez Picou, Antoine et Sarah Teillot fabriquent du Saint Nectaire fermier avec un troupeau d’une 50aine de vaches sur la commune de La Tour d’Auvergne (63). Situé en terres volcaniques, le GAEC exploite 88 ha de prairies naturelles pour alimenter leur troupeau laitier.

Leur surface agricole est composée à 100% de prairies permanentes et les éleveurs pilotent leur système fourrager en fonction de la diversité floristique de chaque prairie.

Certaines seront plus adaptées à de la fauche avec des espèces plus précoces et productives idéales pour la récolte en fourrage, et d’autres prairies adaptées à la pâture avec des espèces plus tardives, moins productives et plus riches en composés aromatiques idéales pour les qualités sensorieles du fromage.

La parcelle présentée au concours

Il s’agit d’une parcelle idéale pour le pâturage grâce aux nombreux arbres autour de la prairie conférant un ombrage, par l’accès à l’eau et la proximité de la stabulation. Cette parcelle s’intègre plus tardivement dans le cycle du pâturage étant plus tardive que les autres, elle fournit de l’herbe en été. Elle permet d’offrir assez d’herbe pour la production de lait ainsi qu’un cadre idéal pour le bien être des vaches.

La fertilisation est pilotée en fonction de l’exploitation des prairies (fauche, pâture ou les deux) afin de préserver au maximum la flore présente.

« Nous essayons au mieux de travailler avec la biodiversité de nos prairies pour conserver l’autonomie fourragère de notre exploitation mais aussi pour préserver la flore naturelle de nos prairies. Nous essayons d’être vigilant notamment sur la fertilisation et sur les pratiques de pâturage afin de conserver une bonne dynamique de végétation et ainsi éviter qu’une prairie se dégrade du fait de nos pratiques. » ANTOINE ET SARAH TEILLOT

Les forces retenues par le jury pour l’obtention du 1er prix national

  • La bonne dynamique de végétation pour une parcelle de pâturage garantissant un rendement intéressant pour ce type de prairies. 
  • La présence de nombreux arbres de haut jet conférant un ombrage utile lors du pâturage estival, les vaches peuvent s’abriter à l’ombre lors de fortes chaleurs.
  • La présence de pierres au centre de la parcelle et de murets autour de la parcelle qui sont des lieux privilégiés pour abriter la faune. 

Venus récupérer leur prix en famille à Paris, Gabriel, 7 ans et plein d’assurance a bien résumé la situation face à l’assemblée : « Il faut de belles prairies pour faire du bon lait, pour faire de bons fromages ! ». Encore une fois BRAVO à Antoine et Sarah Teillot !